Enfant, il était déjà apprécié de ses amis pour ses inventions de petit théâtre, carriole, et autres. Tout jeune il travaillait à l’usine de bouchon pour se faire une petite pièce. Un jour qu’il avait suffisamment épargné il alla chercher «la boîte de Peinture» qu’il admirait dans la vitrine d’une boutique. Il s’empressa de l’ouvrir et de faire ses premiers essais, content de lui il montra sa première œuvre à son père qui se mit en rage… Dépenser de l’argent dans une chose aussi futile, il ne pouvait l’admettre, Mais notre bon Christian Sanchez, ravi ne pouvait plus reporter cette boîte déjà utilisée. Son Père lui promit que son avenir en temps qu’artiste était voué à finir «Poilu, Barbu, chevelu et sous les ponts!». (Mr Primitivo Sanchez n’aura jamais pu voir son fils devenu, certes barbu, mais un artiste reconnu. Passionné de dessin, son père en guise d’école d’art l’envoya dans une école de dessin en architecture. Arrivé sur Paris il débuta dans un cabinet d’architecte. Sa passion pour la mécanique lui fit rejoindre des cours du soir où il obtint tous ses diplômes.
Il peut alors être dessinateur industriel, métier qu’il exerce pendant plusieurs années. Dans ses moments de libre et sur demande il se prête volontiers au métier de l’art comme à l’univers du théâtre où il fabrique des décors de scènes, des affiches….
En 1962, il organise avec six copains une sortie à Honfleur, un pèlerinage voué à la peinture. Nos six compères, à peine descendus de la micheline plongent leurs pinceaux dans leur boite d’aquarelle. Un moment inoubliable, une révélation qui est déterminante dans sa vie. Vers ses 30 ans il s’installe en Normandie, près d’Honfleur. Commerçant Artisan, marié et père de famille ; il sait toujours se garder des moments pour continuer sa peinture et son dessin. Son côté créatif est très présent dans sa vie ; ses filles heureuses qu’une simple boîte à gâteaux finisse en magnifique petit théâtre et marionnettes de carton articulées, ou bien qu’une histoire peut vite être transcrite en B.D… D’ailleurs les autres commerçants de sa ville en font les frais. Il invente les «Répartout», union des commerçants représenté par un couple fort sympathique qui fait régulièrement apparaître dans le journal local les frasques de ses personnages….
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Cette soif de reproduire sur toile, emmène partout Christian. Même par jour de pluie, avec ses pinceaux et ses tubes de peinture à l’huile, on peut le voir assis avec son chevalet à l’arrière de sa camionnette pour s’abriter. Il parcourt la Normandie et sa côte jusqu’en Bretagne en passant par le Côtentin puis dans le sud et sur les terres du Cantal.
Partout l’intérêt porté à ses toiles le fait poursuivre sa voie d’artiste. Il est l’un des créateurs des «Artistes Associés», et s’illustre comme peintre émérite aux divers activités et expositions de cette association.
Amateur d’écriture et de bons mots, Christian par sa plume pose sur papier ses souvenirs d’enfance. Quand il rencontre l’écrivain, nouvelliste et poète, Armand Cantono (Membre de l’Académie Normande et de l’Académie Alphonse Allais) ; ce dernier lui demande d’illustrer un de ses dernier livres. Christian lui confie alors deux nouvelles qu’il a lui même écrit «La boite de peinture» et «Une histoire de vidange au pays des vendanges». On retrouve Ses deux histoires et les illustrations de Christian Sanchez dans le livre nommé «Les petites et les grandes choses de la vie» recueil de nouvelles aux «éditions Bertout».